HERVE – 1944 – la Ville libérée – Potièrue défoncée par les chars – récit de Guy Marbaise

LIBERATION HERVE 10 SEPTEMBRE 1944

Depuis début septembre, l’armée allemande refluait à travers Herve par le haut et le bas de la ville. Aux N° 1-3 et 5 de la rue Jardon, les voisins avaient fait des ouvertures entre les caves voûtées qui avaient résisté à l’incendie de la ville par les Allemands en 1914. Plusieurs familles, toutes ensemble, vivent dans les caves du N°3, certains à même le sol, d’autres sur des chaises comme ma maman, d’autres sur des paillasses.

S’y trouvaient Mr Henri GIHOUL (futur bourgmestre) et son épouse née DELHAES, Joseph GIHOUL et son épouse Mathilde NEUJEAN, Mathieu GIHOUL, Mme DESIROTTE et sa fille Maria, Mr et Mme LEONARD-LEVIEUX avec leur fille Denise, ainsi que notre maman, Léa SAUVENIER-CUSTERS ( dont le cousin germain Albert CUSTERS, de la rue Leclercq, est un héros de la Royal Air Force qui ne cessa le combat que le 8 mai 1945), avec nous, ses deux enfants, Dany (6 ans et demi) , notre père Etienne MARBAISE étant prisonnier de guerre (jusqu’en avril-mai 1945) et moi (8 ans et demi), qui comptait les coups de canon.

Les adultes avaient très peur que les Allemands ne jettent des grenades dans les soupiraux calfeutrés. En fin de nuit du 9 septembre, le grand silence puis les cris de joie à l’aube du 10. Les chars américains SHERMAN défilaient à toute vitesse, leurs chenilles arrachant les pavés qui volaient sur les trottoirs. (voir photo)

Pour les adultes, ENFIN la LIBERTE. Pour ma sœur et moi, chewing gum et chocolats que les soldats nous jetaient plein pot. ( Guy Marbaise )

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