Né à St André le 14 janvier 1890, Pierre Vervier est un ancien élève du Collège Marie-Thérèse.
Pierre s’occupait de la ferme paternelle. En août 1914, il a quelques connaissances de la langue allemande et il sert d’intermédiaire entre les envahisseurs et la population.
Le 18 août, les troupes passent nombreuses et vers 08h00, des soldats brisant portes et fenêtres veulent pénétrer de force dans la ferme Vervier. Pierre veut ouvrir au même instant, une balle l’atteint, lui brise le bras et pénètre dans le ventre.
D’autres soldats viennent peu après, ils emmènent le père jusque près de Mortroux, et s’emparant de Pierre, blessé, le traînent dans la cour. C’est là que peu après sa pauvre mère le trouve. Il a cependant la force de ramper jusqu’à l’intérieur de la maison où son père, délivré, vient le rejoindre.
Un médecin militaire allemand l’examine et trouvant son état très grave, conseille de le conduire à l’hôpital. Mais comment ? et Pïerre au milieu d’atroces souffrances encourage encore ses parents affolés : « Je suis tout prêt, dit-il, à paraître devant Dieu et je ne veux pas que mon père ou même Mr le Curé s’expose pour moi en sortant la nuit. Je n’ai rien à me reprocher ; Chers Parents, pardon de vous faire tant de peines… dans quelques heures, ce sera fini, je le sens, mais je suis tout résigné. »
Pierre rend son âme à Dieu.