SOUMAGNE – ± 1903 Auguste Léonard – élève du Collège Marie-Thérèse, vétérinaire à Soumagne et athlète ayant participé aux JO de Paris en 1924.

Auguste Léonard est né à Soumagne le 13 novembre 1888. Il est élève au Collège Marie-Thérèse. Il fait ses études de vétérinaire et s’établit à Soumagne, village d’origine de sa famille. Il est un excellent tireur. Il fait partie de l’équipe belge de tir aux clays aux Jeux Olympiques de Paris de 1924. C’est également un chasseur renommé; Il est décédé en 1969.

Dr Vét J.M. Giffroy
Professeur Emérite à l’Université de Namur

Dans « Le testament du tireur », Jean Lurkin écrit en page 169 : « Le plus grand tireur de grives connu en Belgique et en France, Auguste Léonard, qui opère sur le plateau de Herve, entre Verviers et Liège, en a abattu en 1934, d’octobre à fin novembre, 2.277. … Or, l’Augu, ainsi que le nomment familièrement ses amis, au premier rang desquels je m’honore de compter depuis longtemps, avait tiré près de 6.000 cartouches.

Dans « Chasses joyeuses », le même auteur lui consacre un chapitre daté de novembre 1933 et intitulé « La forfaiture d’Auguste ou les funestes entraînements de la passion » (pages 59 à 67). Il ne cite que son prénom, mais c’est bien lui : vétérinaire, chasseur, Herve, grives, etc … En voici un résumé. A.L. est un passionné de chasse aux grives; en saison, il chasse tous les jours, toute la journée et ne visite ses clients que le soir et la nuit. Une année, des cas de fièvre aphteuse sont apparus dans la région. Le règlement de police sanitaire impose aux vétérinaires de déclarer cela au ministère qui prend immédiatement des mesures de quarantaine : personne ne peut visiter la ferme atteinte ni les pâtures où le bétail est mené. Impossible pour A.L. de chasser la grive dans les zones où elles abondent … A.L. s’abstient de déclarer les cas qu’il constate (un tel comportement entraînerait aujourd’hui des lourdes conséquences : interdiction de pratiquer pendant x mois ou même interdiction définitive). Un expert du Ministère est envoyé chez A.L. pour trouver une explication au fait que dans sa clientèle, les animaux ont été très vite guéris et qu’il n’y a pas/plus de cas. A.L. s’en sortit en recevant l’expert avec un repas plantureux et bien arrosé. Voici comment se termine ce chapitre : « … L’inspecteur s’attendrissait, évoquant des souvenirs de laboratoire. Aux liqueurs, fine, Calvados, Cointreau et vu l’imminence du départ, il renonça sans peine à déambuler dans les chemins boueux et les prés détrempés. Il pria même Auguste, radieux, de lui préparer les grandes lignes de son rapport et de les lui envoyer le soir même … Nous le portâmes dans la voiture. …
La fièvre aphteuse a disparu. Auguste a reçu les félicitations ministérielles, et fera peut-être partie d’une promotion prochaine. Tout finit à merveille, même pour les grives qui, ce soir là, à la passée, n’eurent pas grand mal … » Merci de me tenir au courant.

Puis-je vous apporter quelques précisions ? En complément à mon mail sur A. Léonard, je vous informe que je me souviens que mon père, Roger GIFFROY, né en 1913, a fréquenté le Collège Marie-Thérère de Herve (c’est peut-être aussi le cas de ses frères Albert et Fernand). Si vous avez des précisions à ce sujet, je serais heureux d’en prendre connaissance.

( Jean-Marie Giffroy )

 

3 réflexions au sujet de « SOUMAGNE – ± 1903 Auguste Léonard – élève du Collège Marie-Thérèse, vétérinaire à Soumagne et athlète ayant participé aux JO de Paris en 1924. »

  1. Puis-je vous apporter quelques précisions ?

    Dans « Le testament du tireur », Jean Lurkin écrit en page 169 : « Le plus grand tireur de grives connu en Belgique et en France, Auguste Léonard, qui opère sur le plateau de Herve, entre Verviers et Liège, en a abattu en 1934, d’octobre à fin novembre, 2.277. … Or, l’Augu, ainsi que le nomment familièrement ses amis, au premier rang desquels je m’honore de compter depuis longtemps, avait tiré près de 6.000 cartouches.

    Dans « Chasses joyeuses », le même auteur lui consacre un chapitre daté de novembre 1933 et intitulé « La forfaiture d’Auguste ou les funestes entraînements de la passion » (pages 59 à 67). Il ne cite que son prénom, mais c’est bien lui : vétérinaire, chasseur, Herve, grives, etc … En voici un résumé. A.L. est un passionné de chasse aux grives; en saison, il chasse tous les jours, toute la journée et ne visite ses clients que le soir et la nuit. Une année, des cas de fièvre aphteuse sont apparus dans la région. Le règlement de police sanitaire impose aux vétérinaires de déclarer cela au ministère qui prend immédiatement des mesures de quarantaine : personne ne peut visiter la ferme atteinte ni les pâtures où le bétail est mené. Impossible pour A.L. de chasser la grive dans les zones où elles abondent … A.L. s’abstient de déclarer les cas qu’il constate (un tel comportement entraînerait aujourd’hui des lourdes conséquences : interdiction de pratiquer pendant x mois ou même interdiction définitive). Un expert du Ministère est envoyé chez A.L. pour trouver une explication au fait que dans sa clientèle, les animaux ont été très vite guéris et qu’il n’y a pas/plus de cas. A.L. s’en sortit en recevant l’expert avec un repas plantureux et bien arrosé. Voici comment se termine ce chapitre : « … L’inspecteur s’attendrissait, évoquant des souvenirs de laboratoire. Aux liqueurs, fine, Calvados, Cointreau et vu l’imminence du départ, il renonça sans peine à déambuler dans les chemins boueux et les prés détrempés. Il pria même Auguste, radieux, de lui préparer les grandes lignes de son rapport et de les lui envoyer le soir même … Nous le portâmes dans la voiture. …
    La fièvre aphteuse a disparu. Auguste a reçu les félicitations ministérielles, et fera peut-être partie d’une promotion prochaine. Tout finit à merveille, même pour les grives qui, ce soir là, à la passée, n’eurent pas grand mal … »

    Merci de me tenir au courant.

    1. Bonjour Monsieur Giffroy;
      J’ai ajouté votre commentaire ( archive n° 55812 ) très imagé et je demande à mon collègue de vous donner son avis sur le sujet.

  2. En complément à mon mail sur A. Léonard, je vous informe que je me souviens que mon père, Roger GIFFROY, né en 1913, a fréquenté le Collège Marie-Thérère de Herve (c’est peut-être aussi le cas de ses frères Albert et Fernand).

    Si vous avez des précisions à ce sujet, je serais heureux d’en prendre connaissance.

    Dr Vét J.M. Giffroy
    Professeur Emérite à l’Université de Namur

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